Ariel Hyatt a fondé Ariel Publicity et Cyber PR, une agence de communication en ligne basée à New York, qui met en relation les artistes avec l’ensemble des médias en ligne. Depuis quatorze ans, elle a travaillé avec plus de 1500 artistes.
Ça s’est passé il y a quelques semaines en Australie. J’étais au cocktail d’inauguration du Song Summit Music Conference de l’APRA (Australian Prudential Regulation Authority), sur les hauteurs du Darling Harbor à Sydney, et je discutais avec un parfait inconnu (qui s’avéra être un chanteur australien connu, auteur de bon nombre de tubes).
Remarquant mon accent étranger, il me demande : “qu’est ce qui vous amène ici ?”. “J’enseigne le marketing en ligne et les média sociaux aux artistes”, lui réponds-je un peu embarrassée, sachant que ce genre d’information ne déclenche pas toujours un enthousiasme débordant.
Lui : Vraiment ?
Moi : Oui.
Lui : Vous savez ce que j’ai remarqué à propos du marketing en ligne et des média sociaux ?
Moi : Quoi donc ?
Lui : J’ai remarqué qu’on n’avait pas vraiment besoin d’être un grand artiste ou d’être respecté par ses pairs musiciens pour avoir du succès de nos jours. Si vous êtes doué pour le marketing, vous aurez plus de succès que vous n’en auriez eu par le passé.
Bon, je ne dis pas que son point de vue est valable, mais il dit ce que pensent 99% des musiciens: “ce mec fait de la musique de m… mais en étant bien insistant, voire lourd sur Facebook, il réussit à fait venir plus de monde que moi à ses concerts, et à vendre plus que moi aussi”.
Vraiment ? C’est ce que vous pensez ?
Mon avis : on s’en fout que vous le trouviez nul. Le truc, c’est que cet artiste a réussi à identifier et a créer un lien avec suffisamment de gens qui pensent que sa musique est géniale. Ses fans récompensent donc ses efforts.
Arrêtez de juger les autres et demandez-vous plutôt comment faire pour vous démarquer. Pourquoi ?
Parce qu’il y a 500 millions de personnes sur Facebook avec qui entrer en contact.
N’importe qui peut être connecté à plusieurs centaines de personnes, créer des relations solides et ensuite vendre sa musique à ces fans qui la veulent et l’apprécient. C’est simple.
Ce qui n’est PAS simple, c’est de passer outre ses avis sur soi-même et sur les autres et de s’y mettre.
Donc voilà, je suis là pour démonter quelques unes (hum) de vos réticences. Celle que je viens de citer est la première sur la liste des…
#1 Je ne veux pas emmerder les gens et être hype à tout prix comme tous ces artistes que je déteste (ou: “je déteste sa façon de vendre sa musique, et je ne veux pas faire pareil!”)
OK. Parler de soi, ça donne l’impression d’être dans un ego-trip. Mais faire aimer sa musique aux autres, c’est génial.
Donc mon conseil : quand vous utilisez les médias sociaux, ne braquez pas les projecteurs sur vous, mais plutôt sur les autres (les membres de votre communauté / vos fans / vos amis / les artistes que vous respectez).
Partagez les éléments qui vous paraissent banals. Ne songez même pas à vous vendre ou à vendre votre musique avant de bien tout piger. Quand c’est le cas, utilisez tout ça pour amener les gens à s’inscrire à votre newsletter, à visiter votre site web… Ça vous aidera, avec un avantage certain: un super référencement sur Google.
Gardez-ça en tête : 78% des gens font confiance à l’avis de leurs amis (c’est-à-dire le bouton “Like” (J’aime) sur Facebook) pour des produits et des services qu’ils achètent. Seulement 14% d’entre eux font confiance à la télé, la radio et la pub dans la presse. (Source : Socialnomics).
Donc en gros, vous devez devenir un des artistes que les gens recommandent.
#2 Promouvoir ma musique sur les médias sociaux ne va rien me rapporter. J’ai essayé, et la seule chose que j’ai gagné, c’est davantage de travail.
La vérité?
Les médias sociaux ne vont probablement rien vous rapporter directement à court terme. Mais utilisés au côté d’un marketing traditionnel et dans le cadre d’une vraie stratégie, ils peuvent vous permettre de renforcer votre relation avec vos fans, ce qui au final les incitera à acheter.
Récemment, pendant une formation Top Spin, j’ai appris que le référencement Google et la newsletter sont les deux éléments les plus importants pour espérer gagner de l’argent, et les médias sociaux peuvent vous aider à les renforcer.
#3 Les médias sociaux et le marketing prennent trop de temps.
Je veux juste être un artiste, qui répète et qui joue.
Bon, je n’ai jamais dit que tout ça était juste. Le succès a toujours demandé et demande toujours beaucoup de travail. Il y a des questions à se poser :
Quelle est votre définition du succès? Combien de temps voulez-vous consacrer à l’acquisition de nouvelles compétences et à la maîtrise de nouveaux outils ?
Si votre réponse est “aucun, je veux juste faire de la musique”, pas de problème.
Derek Sivers a récemment publié un article émouvant sur ce sujet et les commentaires sont très parlants (faire de la musique pour gagner de l’argent n’est peut être pas fait pour vous!)
Arrêtez d’espérer avoir une valeur aux yeux des autres. Considérez ça comme un bien personnel et précieux pour vous seul. Faites en sorte de gagner de l’argent autrement.
On continue ? Bien, allons-y.
Je me souviens d’un séminaire auquel j’ai participé, “The World’s Greatest Marketing Seminar” (Le meilleur séminaire de marketing du monde), dont le but était d’aider les entrepreneurs à lancer leur entreprise. L’un de ces entrepreneurs est monté sur scène et nous a tenu un discours atroce :
Pour avoir du succès, 70% de votre temps doit être consacré à votre marketing et à l’aspect commercial, les 30% restant à travailler sur votre entreprise.
A ce moment précis, le public a suffoqué en choeur.
(Oui, cela signifie qu’en tant qu’artiste vous devez toujours consacrer du temps à la création, mais que vous avez intérêt à en consacrer beaucoup plus à l’aspect marketing des choses).
#4 Les médias “sociaux” ne sont pas de “vrais” médias, ou Les médias sociaux n’ont pas d’impact réel sur le monde “réel”.
Les journalistes citoyens (blogueurs, podcasteurs, radios en ligne et individus à la tête de grandes communautés de “followers”) sont les nouveaux influenceurs. Soyez attentifs aux médias traditionnels: les chaines de télé vous renvoient en permanence à leur compte Twitter ou leur page Facebook. Certaines d’entre elles font constamment apparaître leur flux Twitter à l’écran (CNN et Fox par exemple).
Les “vrais” médias incitent constamment les téléspectateurs à aller vers les médias sociaux et à y jouer un rôle actif. Et juste comme ça : il existe plus de 200 millions de blogs. Peut être qu’un ou deux d’entre eux voudront bien écrire quelque chose sur vous.
#5 Les médias sociaux, c’est pour les jeunes. Je ne fais pas partie de cette génération là.
Révisez votre jugement : l’âge moyen d’un utilisateur de Twitter est de 39 ans. La classe d’âge qui croît le plus sur Facebook est celle des femmes de 55 à 65 ans. Pourquoi ? Parce que Mamie s’est inscrite pour regarder les photos de son petit-fils, qu’elle s’est rendu compte que ses amis et sa famille étaient actifs sur le réseau, et que… c’est marrant !
#6 Les mises à jour de statuts sur Facebook et Twitter sont débiles. Qui peut bien avoir envie de savoir ce que font les gens en permanence ?
Beaucoup d’artistes ont l’impression que les réseaux sociaux sont faits pour faire de la promo.
C’était le cas à l’époque de MySpace, le premier résau social qui a tant excité les internautes. Le but principal c’était : de la hype, de la hype de la hype ! Faire de la promo. Ajouter frénétiquement autant d’amis que possible. Et faire péter les compteurs par tous les moyens. Sinon, pas la peine d’espérer intéresser tel boite ou se faire signer par tel label.
Ceci dit il n’y avait pas encore ces histoires de “mise à jour de statuts”.
Du coup, beaucoup d’artistes ont une peur bleue des statuts Twitter et Facebook, parce qu’ils pensent que les gens n’ont rien à faire de ce qui leur passe par la tête.
Comme Twitter contrebalance tout ça et sert plus à se bâtir une communauté qu’à faire sa propre promo, il ne savent pas trop qu’en faire ni ce qu’ils doivent y raconter.
Faites particper tous les membres de votre groupe ! Si ça se trouve, l’un d’eux maîtrise bien Twitter mais ne comprend rien à Facebook. Laissez-les alors mettre toute leur énergie dans ce site en particulier. Vous verrez : quelqu’un qui s’implique sur un site qu’il maîtrise, c’est un gros retour sur investissement garanti.
#7 Je ne suis pas “sociable”. En d’autres termes : Je ne veux pas que mes fans connaissent ma vie privée.
Si vous n’êtes pas quelqu’un de sociable, les médias sociaux sont fait pour vous parce que vous êtes derrière un écran, et pas devant d’autres personnes !
C’est vous qui décidez quand et comment répondre à untel, vous avez le temps de réfléchir à ce que vous allez dire, à qui vous allez le dire, sans le stress d’avoir quelqu’un en face de vous qui attend une réponse immédiate.
Ne montrez que ce que vous avez envie de montrer (tout n’est pas personnel !) : les films que vous aimez, les livres que vous lisez, et pourquoi pas les artistes qui vous plaisent ? Vous avez de quoi faire pour commencer.
Vous pouvez retrouver les autres articles associés: Facebook, keep it simple et Medias sociaux : objectif thune
Image de Une: Copyright Fotolia
__
Crédits CC flickr Jenn and Tony Bot,
]]>Une nouvelle année commence et un horizon vierge s’offre à nous. Le passage à 2011 est le moment rêvé pour se fixer des objectifs. Pour moi, il existe une différence très claire entre les artistes qui se fixent des objectifs, et ceux qui ne le font pas. Bon nombre d’entre vous aura déjà consulté la précédente version de cet article (ou une autre) sur la définition d’objectifs puisque l’heure est aux bonnes résolutions. Posez vous la question : “est-ce que je veux que cette année change quelque chose dans ma carrière ? Si oui : de quelle manière ?” Abordez la définition de vos objectifs comme si vous conduisiez dans un pays étranger. Sans itinéraire clair, vous n’atteindrez jamais votre but. Se fixer des objectifs, c’est comme se créer sa propre carte routière.
Cet article a pour but de vous aider à créer votre propre carte pour arriver là où vous voulez aller dans votre carrière musicale cette année, que vous considériez la musique comme un hobby ou que vous souhaitiez en vivre. Dans ce présent billet, j’ai ajouté quelques liens vers les meilleurs articles destinés aux musiciens qui expliquent également comment atteindre ses objectifs. Mettez-le dans vos favoris, et n’hésitez pas à le relire tout au long de l’année !
De nombreuses études ont établi qu’une vision à long terme est l’élément le plus efficace pour prédire la mobilité sociale et économique aux États-Unis. Et il est prouvé que ceux qui écrivent leurs objectifs ont bien plus de chances des les atteindre.
Voici un liste de domaines sur lesquels il vous faudrait vous concentrer. Éliminez ceux qui ne vous conviennent pas et recopiez ceux qui vous semblent importants.
Je recommande vivement d’écrire vos objectifs clairement sur une feuille ou de créer un tableau d’affichage qui les illustre. Utilisez des couleurs ou faites des collages qui leur donnent vie, et placez-le dans un endroit que vous voyez tous les jours. De cette façon vous les garderez facilement à l’esprit.
Carla Lynne Hall du Roskstar Life Lessons a sur son blog un très bon guide pour créer un planning visuel efficace.
Une des raisons majeures pour laquelle les gens n’atteignent pas leurs objectifs et ne tiennent pas leurs résolutions, est qu’ils se placent d’avance en situation d’échec en fixant des objectifs qui nécessitent beaucoup de discipline et de temps. Il n’y a rien de mal à être ambitieux mais voici ce que je préconise pour éviter ce piège…
Fixez-vous un objectif simple et atteignez-le dans les deux semaines qui suivent. Ceci vous donnera de l’élan et la sensation que vous avancez rapidement.
Pensez à un but modeste et réalisable, qui ne nécessite que 4 à 5 heures.
Choisissez par exemple de :
Ensuite, fixez-vous une date pour réaliser cette tâche et faites-le.
Une fois que vous avez atteint un objectif durant les deux premières semaines de l’année, le reste de vos objectifs semblera bien plus facile à atteindre et vous serez capable de réduire petit à petit votre liste.
Derek a fait un discours passionnant de 3 minutes sur le fait de garder ses objectifs pour soi parce que les annoncer au monde entame votre motivation. Je sais que je viens de dire de les afficher quelque part où vous pouvez les voir, mais c’est très différent du fait d’en parler.
Cliquer ici pour voir la vidéo.
Fédérez une équipe pour vous aider !! Prenez un stagiaire ou deux – Postez une annonce et faites-vous passer pour un employeur cherchant un stagiaire. Vous serez impressionné de voir combien de jeunes efficaces voudront s’investir dans votre projet.
Si vous n’êtes pas très à l’aise avec cette idée, demandez a un ami ou un membre de votre famille de vous aider. Consacrez juste deux heures par semaine à cette personne pour mettre la machine en route.
Vos objectifs se réaliseront seulement si vous leur accordez du temps. La lauréate Christina Horn de Hudson K, gagantes de mon challenge : “Neuf semaines pour réussir dans la musique”, a réalisé une une très bonne vidéo sur “Comment bien organiser son temps du point de vue de l’artiste”.
Cliquer ici pour voir la vidéo.
L’objectif doit considéré comme comme une lumière qui vous guide tout au long du processus. Je ne conseille pas d’en changer chaque semaine, mais l’industrie de la musique évolue tellement rapidement qu’il est difficile de savoir quels objectifs peuvent être atteints. Donc si au cours de l’année, votre objectif change, il est possible de modifier en conséquence.
Tout au long de l’année, je vous conseille d’écrire chaque jour cinq petites victoires. J’ai appris cette technique très efficace de T. Harv Eker. Dès que cela devient une habitude, vous vous concentrez sur le positif, et arrêtez d’être trop critique envers vous-même.
Mettez toujours un petit carnet dans votre sac de concert ou sous votre lit, et chaque jour écrivez cinq victoires. Assurez vous qu’une ou deux idées soient en relation avec la musique ou votre groupe.
Voici quelques exemples :
Ce procédé est sensé être développé sur une année entière et il y aura des jours où vous vous sentirez frustré et désespéré.
L’auto critique perturbe l’accomplissement d’objectifs et de rêves. Alors au lieu de vous critiquer, vous rendre coupable, prenez du recul et prenez conscience du positif, et appréciez vos réussites.
Une autre chose qui pourrait vous arrêter c’est de ne pas prendre de temps pour VOUS. Planifiez du temps pour la réflexion et appréciez-le. Une promenade dans les bois, vous préparer un super repas, passer du temps avec des gens que vous aimez et économiser votre énergie pour quelques jours sans pour autant avoir la pression des fêtes ou évènements…
Je vous souhaite tout le succès possible pour 2011 !
–
Crédit Photo Flickr CC : Olitaillon / Djenvert / LucasNinno / M4tik
Traduction : Romain Saillet et Lara Beswick
]]>__
Ariel Hyatt a fondé Ariel Publicity et Cyber PR, une agence de communication en ligne basée à New York, qui met en relation les artistes avec l’ensemble des médias en ligne. Depuis quatorze ans, elle a travaillé avec plus de 1500 artistes.
Ça s’est passé il y a quelques semaines en Australie. J’étais au cocktail d’inauguration du Song Summit Music Conference de l’APRA (Australian Prudential Regulation Authority), sur les hauteurs du Darling Harbor à Sydney, et je discutais avec un parfait inconnu (qui s’avéra être un chanteur australien connu, auteur de bon nombre de tubes).
Remarquant mon accent étranger, il me demande : “qu’est ce qui vous amène ici ?”. “J’enseigne le marketing en ligne et les média sociaux aux artistes”, lui réponds-je un peu embarrassée, sachant que ce genre d’information ne déclenche pas toujours un enthousiasme débordant.
Lui : Vraiment ?
Moi : Oui.
Lui : Vous savez ce que j’ai remarqué à propos du marketing en ligne et des média sociaux ?
Moi : Quoi donc ?
Lui : J’ai remarqué qu’on n’avait pas vraiment besoin d’être un grand artiste ou d’être respecté par ses pairs musiciens pour avoir du succès de nos jours. Si vous êtes doué pour le marketing, vous aurez plus de succès que vous n’en auriez eu par le passé.
Bon, je ne dis pas que son point de vue est valable, mais il dit ce que pensent 99% des musiciens: “ce mec fait de la musique de m… mais en étant bien insistant, voire lourd sur Facebook, il réussit à fait venir plus de monde que moi à ses concerts, et à vendre plus que moi aussi”.
Vraiment ? C’est ce que vous pensez ?
Mon avis : on s’en fout que vous le trouviez nul. Le truc, c’est que cet artiste a réussi à identifier et a créer un lien avec suffisamment de gens qui pensent que sa musique est géniale. Ses fans récompensent donc ses efforts.
Arrêtez de juger les autres et demandez-vous plutôt comment faire pour vous démarquer. Pourquoi ?
Parce qu’il y a 500 millions de personnes sur Facebook avec qui entrer en contact.
N’importe qui peut être connecté à plusieurs centaines de personnes, créer des relations solides et ensuite vendre sa musique à ces fans qui la veulent et l’apprécient. C’est simple.
Ce qui n’est PAS simple, c’est de passer outre ses avis sur soi-même et sur les autres et de s’y mettre.
Donc voilà, je suis là pour démonter quelques unes (hum) de vos réticences. Celle que je viens de citer est la première sur la liste des…
#1 Je ne veux pas emmerder les gens et être hype à tout prix comme tous ces artistes que je déteste (ou: “je déteste sa façon de vendre sa musique, et je ne veux pas faire pareil!”)
OK. Parler de soi, ça donne l’impression d’être dans un ego-trip. Mais faire aimer sa musique aux autres, c’est génial.
Donc mon conseil : quand vous utilisez les médias sociaux, ne braquez pas les projecteurs sur vous, mais plutôt sur les autres (les membres de votre communauté / vos fans / vos amis / les artistes que vous respectez).
Partagez les éléments qui vous paraissent banals. Ne songez même pas à vous vendre ou à vendre votre musique avant de bien tout piger. Quand c’est le cas, utilisez tout ça pour amener les gens à s’inscrire à votre newsletter, à visiter votre site web… Ça vous aidera, avec un avantage certain: un super référencement sur Google.
Gardez-ça en tête : 78% des gens font confiance à l’avis de leurs amis (c’est-à-dire le bouton “Like” (J’aime) sur Facebook) pour des produits et des services qu’ils achètent. Seulement 14% d’entre eux font confiance à la télé, la radio et la pub dans la presse. (Source : Socialnomics).
Donc en gros, vous devez devenir un des artistes que les gens recommandent.
#2 Promouvoir ma musique sur les médias sociaux ne va rien me rapporter. J’ai essayé, et la seule chose que j’ai gagné, c’est davantage de travail.
La vérité?
Les médias sociaux ne vont probablement rien vous rapporter directement à court terme. Mais utilisés au côté d’un marketing traditionnel et dans le cadre d’une vraie stratégie, ils peuvent vous permettre de renforcer votre relation avec vos fans, ce qui au final les incitera à acheter.
Récemment, pendant une formation Top Spin, j’ai appris que le référencement Google et la newsletter sont les deux éléments les plus importants pour espérer gagner de l’argent, et les médias sociaux peuvent vous aider à les renforcer.
#3 Les médias sociaux et le marketing prennent trop de temps.
Je veux juste être un artiste, qui répète et qui joue.
Bon, je n’ai jamais dit que tout ça était juste. Le succès a toujours demandé et demande toujours beaucoup de travail. Il y a des questions à se poser :
Quelle est votre définition du succès? Combien de temps voulez-vous consacrer à l’acquisition de nouvelles compétences et à la maîtrise de nouveaux outils ?
Si votre réponse est “aucun, je veux juste faire de la musique”, pas de problème.
Derek Sivers a récemment publié un article émouvant sur ce sujet et les commentaires sont très parlants (faire de la musique pour gagner de l’argent n’est peut être pas fait pour vous!)
Arrêtez d’espérer avoir une valeur aux yeux des autres. Considérez ça comme un bien personnel et précieux pour vous seul. Faites en sorte de gagner de l’argent autrement.
On continue ? Bien, allons-y.
Je me souviens d’un séminaire auquel j’ai participé, “The World’s Greatest Marketing Seminar” (Le meilleur séminaire de marketing du monde), dont le but était d’aider les entrepreneurs à lancer leur entreprise. L’un de ces entrepreneurs est monté sur scène et nous a tenu un discours atroce :
Pour avoir du succès, 70% de votre temps doit être consacré à votre marketing et à l’aspect commercial, les 30% restant à travailler sur votre entreprise.
A ce moment précis, le public a suffoqué en choeur.
(Oui, cela signifie qu’en tant qu’artiste vous devez toujours consacrer du temps à la création, mais que vous avez intérêt à en consacrer beaucoup plus à l’aspect marketing des choses).
#4 Les médias “sociaux” ne sont pas de “vrais” médias, ou Les médias sociaux n’ont pas d’impact réel sur le monde “réel”.
Les journalistes citoyens (blogueurs, podcasteurs, radios en ligne et individus à la tête de grandes communautés de “followers”) sont les nouveaux influenceurs. Soyez attentifs aux médias traditionnels: les chaines de télé vous renvoient en permanence à leur compte Twitter ou leur page Facebook. Certaines d’entre elles font constamment apparaître leur flux Twitter à l’écran (CNN et Fox par exemple).
Les “vrais” médias incitent constamment les téléspectateurs à aller vers les médias sociaux et à y jouer un rôle actif. Et juste comme ça : il existe plus de 200 millions de blogs. Peut être qu’un ou deux d’entre eux voudront bien écrire quelque chose sur vous.
#5 Les médias sociaux, c’est pour les jeunes. Je ne fais pas partie de cette génération là.
Révisez votre jugement : l’âge moyen d’un utilisateur de Twitter est de 39 ans. La classe d’âge qui croît le plus sur Facebook est celle des femmes de 55 à 65 ans. Pourquoi ? Parce que Mamie s’est inscrite pour regarder les photos de son petit-fils, qu’elle s’est rendu compte que ses amis et sa famille étaient actifs sur le réseau, et que… c’est marrant !
#6 Les mises à jour de statuts sur Facebook et Twitter sont débiles. Qui peut bien avoir envie de savoir ce que font les gens en permanence ?
Beaucoup d’artistes ont l’impression que les réseaux sociaux sont faits pour faire de la promo.
C’était le cas à l’époque de MySpace, le premier résau social qui a tant excité les internautes. Le but principal c’était : de la hype, de la hype de la hype ! Faire de la promo. Ajouter frénétiquement autant d’amis que possible. Et faire péter les compteurs par tous les moyens. Sinon, pas la peine d’espérer intéresser tel boite ou se faire signer par tel label.
Ceci dit il n’y avait pas encore ces histoires de “mise à jour de statuts”.
Du coup, beaucoup d’artistes ont une peur bleue des statuts Twitter et Facebook, parce qu’ils pensent que les gens n’ont rien à faire de ce qui leur passe par la tête.
Comme Twitter contrebalance tout ça et sert plus à se bâtir une communauté qu’à faire sa propre promo, il ne savent pas trop qu’en faire ni ce qu’ils doivent y raconter.
Faites particper tous les membres de votre groupe ! Si ça se trouve, l’un d’eux maîtrise bien Twitter mais ne comprend rien à Facebook. Laissez-les alors mettre toute leur énergie dans ce site en particulier. Vous verrez : quelqu’un qui s’implique sur un site qu’il maîtrise, c’est un gros retour sur investissement garanti.
#7 Je ne suis pas “sociable”. En d’autres termes : Je ne veux pas que mes fans connaissent ma vie privée.
Si vous n’êtes pas quelqu’un de sociable, les médias sociaux sont fait pour vous parce que vous êtes derrière un écran, et pas devant d’autres personnes !
C’est vous qui décidez quand et comment répondre à untel, vous avez le temps de réfléchir à ce que vous allez dire, à qui vous allez le dire, sans le stress d’avoir quelqu’un en face de vous qui attend une réponse immédiate.
Ne montrez que ce que vous avez envie de montrer (tout n’est pas personnel !) : les films que vous aimez, les livres que vous lisez, et pourquoi pas les artistes qui vous plaisent ? Vous avez de quoi faire pour commencer.
__
Cet article a été initialement publié en anglais sur Music Think Thank.
Retrouvez cet article et bien d’autres sur OWNImusic, que nous lançons avec joie ces jours-ci !
Crédits CC flickr Jenn and Tony Bot,
]]>