Twitter : un an après

Le 17 novembre 2009

Cela fait maintenant un an que j’utilise Twitter. L’occasion de regarder un peu en arrière. Tout d’abord, jetons un oeil sur mon premier tweet. Le texte était très mauvais. “Twitting for the first time of his life…” Premier mot, première faute. On ne conjugue pas le verbe twitter, c’est ringard. Parce qu’en anglais “twit” ça veut [...]

Cela fait maintenant un an que j’utilise Twitter. L’occasion de regarder un peu en arrière.

Bird

Tout d’abord, jetons un oeil sur mon premier tweet. Le texte était très mauvais. “Twitting for the first time of his life…” Premier mot, première faute. On ne conjugue pas le verbe twitter, c’est ringard. Parce qu’en anglais “twit” ça veut dire ringard. Donc on parle de tweets, et le verbe qui en découle est tweeter. Dans un récent vademecum que je faisais pour une personne qui souhaitait se mettre à Twitter, je lui conseillait d’aller directement dans l’action, pour ne laisser aucun doute sur son identité, pour ne laisser aucun doute de sa volonté de tweeter et parce que je savais à quel point sont ridicules les tweets orphelins. Tweets orphelins dont on avait pu lire un panel sur slate cet été, dévoilant une longue litanie de bribes poétiques. Ce premier tweet, s’il était resté orphelin, aurait pu être dans les très mauvais. “first and last time” auraient dit les cyniques, à raison. Et pour terminer sur ce premier tweet, il est en anglais alors que la presque-totalité des suivants sont en français. J’aurais peut-être une carrière internationale si j’avais persévéré. Des personnes qui s’astreignent à tweeter en anglais quand ce n’est pas leur langue maternelle, je n’en connais qu’une, c’est Monsieur Lâm, qui avoue tweeter en anglaisparce qu’ il aime l’anglais, parce que c’est une langue plus concise, parce qu’ il a des followers étrangers, parce ça pète plus, non ?” Remise des copies pour cet analyse du premier tweet. Il aurait pu être meilleur. Il l’a été sur mes autres comptes. Sur mon compte de tweet-activiste, ce fut une réponse, puis un lien. De même sur le compte d’une application que j’ai créé. Mon premier Twitter-pure-player lui, liait vers http://bit.ly/IgSYA. Quant à la personne conseillée, elle a mélangé les mots “mon premier twitter” avec une expérience IRL, ce à quoi je dis “Félicitations”.

Avant d’aller plus loin, reculons un peu. Et exprimons des regrets. Twitter, j’en avait déjà entendu parlé. Grâce à @embruns (alors oui, pour moi, le @ est une convention, absolument pas un mot, donc je dis “à @embruns” sans souci) j’avais vu la beauté de la chose, et son utilité. Entre le pipi de Loïc et ses commentaires en direct de “En Aparté” que je regardais donc que je ne voulais pas connaître, ça me semblait inutile. Embruns, un des rares blogs que je suivais assidûment en 2007, avant les élections —avec Aixtal, Versac (abandonné) et BigBangBlog (décédé)— me donnait des nouvelles de Twitter assez peu intéressantes à mes yeux, préférant de loin ses live-blogging (ce n’est pas le meilleur, je me rapelle d’un dimanche pas particulier, mais je n’ai pas su le retrouver). Bref. Je me rends compte qu’il m’a fait rater un feu d’artifice certain le 4 novembre 2008. Et parce que j’aurais pu me la raconter en tweetant que mon premier tweet était il y a “1 an, 9 mois, 4 jours, 13 heures, 3 minutes et 30 secondes”. Mais bon, je n’ai sauté le pas que le 16 novembre 2008, un jour sombre, avant de partir en cours. Et j’ai tweeté comme on aurait pissé. :()

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Des événements spectaculaires (sic) sur Twitter, j’en ai quand même connu quelques uns. Le premier pourrait être la petite soirée que j’ai tenté d’organiser lorsque j’ai passé le cap des 100 followers et des 1000 tweets. Pour ce faire, j’ai développé un maigre site, j’ai spammé mon peu de followers de DM “Fêtons ensemble mes 100 followers : http://alphoenix.net/100fol… Ce sera lundi prochain (et je te le rapellerai) !” et j’ai attendu dans un bar. Le taux de conversion URL / IRL a été très mauvais mais cela ne m’empêchera pas de recommencer, et surtout, cela me pousse à aider les autres a ne pas subir les mêmes affronts.

Deuxième événement marquant : la sortie de la carte de la twittosphère média. J’ai passé quelques semaines à tripoter du code et de la base sql pour un résultat dont je suis plutôt fier. Je ne l’ai pas fait pour gagner des followers, quoiqu’en disent certains mais par amour du code, de la visualization et de Twitter.

Troisième évément marquant, la sortie de ma petite vidéo (ici retweetée). Au début, je souhaitais rester anonyme, mais on va dire qu’il y a prescription. Et puis, 3 000 vues sur Youtube, ça va en imposer face à Christine Albanel (comment ? elle est partie ?) Depuis, mon compte Twitter est à mon nom (merci) et hadopi est adoptée.

Autres événements marquants : une citation dans Twitt’Heure, magnifique magazine s’il en est, la création, par moi, d’une petite application jouant sur l’effet “random” de Twitter Search qui a eu le droit, Dieu seul sait pourquoi à un article dans Killer Startups.. Ou encore le jour où j’ai tweeté mon ancien site, pour me faire pardonner d’avoir utilisé du Comic Sans MS. Et puis quelques hashtags… #hadopi, #twitterenaout #cqtm et #bobodemerde ?

Bien sûr, il y a eu plein d’autres événements moins personnels, d’une recherche à de la poésie en passant par d’autres plus historiques voire très historiques. Et puis, vous pouvez jetez un oeil à mon best-of des dm et à ma liste des gens que je connais dans la vraie vie (modulo quelques critères).

Je n’ai plus qu’un seul mot. Merci à mes 700 et quelques followers de me lire. Je ne pensais pas être si intéressant.

billet initialement publié sur misc.alphoenix.net // photo par mikebaird

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